A la fin du mois d’avril, nous vous parlions dans cet article, des nouveautés de Google Grants, la version d’AdWords (l’outil de publicité en ligne de Google) destinée aux organismes à but non lucratif. Mais comme un article n’avait pas suffit à faire le tour de la question, voilà aujourd’hui la suite de notre interview de Laurent Friard, notre traffic manager préféré.
Quelles sont les éléments incontournables pour optimiser une campagne d’achats de mots-clés sur Google ?
Laurent Friard : Il est difficile de dresser une liste exhaustive. En effet, un compte AdWords bien optimisé seul ne suffit pas à atteindre les objectifs fixés. Une page d’atterrissage non optimisée (contenu rédactionnel, navigabilité, temps de chargement de la page, page optimisée pour la navigation via mobile…) augmente de façon considérable les retours attendus.
Soyez le plus spécifique possible dans la création de vos campagnes AdWords. Un groupe d’annonces doit mettre en avant un sujet bien précis, avec des textes d’annonces et mots clés relatifs au sujet concerné. Et bien sûr la page d’atterrissage doit refléter le plus possible l’information recherchée par l’internaute. Par exemple, si je tape le mot clé « legs association », je ne souhaite pas être redirigé vers une page qui propose les différentes manières de soutenir l’association, je souhaite que l’on me propose uniquement des informations dédiées au legs. D’ailleurs, plus vos campagnes AdWords seront optimisées en ce sens, moins le niveau d’enchère requis pour un mot clé sera élevé, d’où une meilleure utilisation de votre budget publicitaire.
Utilisez Google Analytics pour lire les résultats « comportementaux » des internautes via vos campagnes AdWords. L’interface vous permet de connaître, par campagne, la durée moyenne d’une visite, le taux de conversion, le nombre moyen de pages/visites, etc. Il s’agit d’un très bon outil afin de vous aider à optimiser les performances de vos campagnes, mais aussi de vos pages d’atterrissages. N’oubliez pas que ces indicateurs sont pris en compte par Google pour le référencement naturel, il est donc important d’y prêter une attention toute particulière.
On parle beaucoup, ici notamment, des pubs sur YouTube. Quel est l’intérêt pour les associations de s’y mettre ?
LF : Il existe de nombreux avantages pour une association de franchir le pas. Le premier concerne le coût. En effet, très peu d’annonceurs sont actuellement présents sur ce levier marketing, alors que l’audience y est considérable et que les options de ciblages proposées sont nombreuses. La concurrence étant faible, le coût associé l’est aussi. Il existe différents formats d’annonces, mais celui qui me semble le plus pertinent est le format ‘InStream’. Le « spot » est proposé avant la lecture d’une autre vidéo diffusée sur YouTube. Le système de paiement s’effectue au coût par vue (CPV), et celui-ci ne s’applique que si l’internaute visionne au moins 30 secondes du spot, ou la totalité dans le cas où celle-ci dure moins de 30 secondes. Le spot est visible par un nombre significatif d’internautes, sans obligatoirement avoir à débourser un centime. Sachez aussi que le CPV moyen est en moyenne très faible, pouvant parfois atteindre 2 centimes.
Le nombre de vues enregistrées par une vidéo est important car plus l’audience est élevée, plus la vidéo sera attractive pour les internautes de par la curiosité qu’elle éveillera. Sachez que le nombre de vues est un des indicateurs pris en compte par YouTube afin de classer votre vidéo. La publicité peut donc vous aider de manière indirecte à accroître de fait la visibilité de votre spot.
Sachez aussi que Google propose le programme YouTube pour les organismes à but non lucratif. Parmi les outils gratuits auxquels les associations peuvent accéder, l’un d’entre eux vous permet d’ajouter une bannière cliquable (logo + texte) sur la vidéo, et qui s’affiche dès la lecture du spot. Un bon moyen aussi de pouvoir augmenter le volume de trafic vers votre site web.
La publicité sur YouTube, et internet en général, va concurrencer de plus en plus les formats dits traditionnels, en particulier la télévision, car inutile aujourd’hui d’avoir un budget de plusieurs milliers d’euros pour s’adresser à une forte audience. De plus, les données statistiques via internet sont très précises (audience, durée de visionnage moyen, nombre de dons enregistrés…). Impossible d’obtenir ces résultats en offline.
J’espère que mon interview de Laurent Friard vous aura été utile pour mieux comprendre les nouveautés d’Ad Grants et sachez que LIMITE est toujours disponible pour vous conseiller ;).
Anny.