La FIDH, mouvement mondial des droits humains (178 organisations à travers le monde), lance une campagne internationale permanente créée par LIMITE, appelant tous ceux qui refusent l’arbitraire à devenir des cyberdéfenseurs pour accélérer la libération des défenseurs des droits humains emprisonnés.
« Plus on en parle, plus vite ils sortent #ForFreedom »
Les Sakharov, Mandela, Aung San Suu Kyi d’aujourd’hui sont des centaines de défenseurs des droits humains arbitrairement incarcérés. Depuis 90 ans, les moyens d’action des 178 organisations membres de la FIDH pour obtenir leur libération sont le droit, les enquêtes et rapports, les pressions auprès des dirigeants nationaux et internationaux… et la mobilisation de l’opinion. D’où l’accroche de la campagne : « Plus on en parle, plus vite ils sortent » (« We speak out, they walk out »), suivie de l’invitation « #ForFreedom ». Car avec le digital, parler c’est désormais cliquer.
Après le slacktivisme (ou clictivisme), voici le « hashtagtivism » !
La campagne, dans un premier temps en 3 langues (français, anglais, espagnol), repose sur :
– un concept créatif (imaginé par David Montinho VilasBoas et Julien Lambert) mettant en scène le hashtag comme moyen de libération (échelle sur le mur d’une prison, clé dans une serrure, pied-de-biche pour écarter les barreaux…) ; aisément adaptable dans tous les pays pour les annonces presse, les bannières, les tracts, les affiches, etc., il se décline dans les formats de tous les réseaux sociaux ;
– une plateforme en ligne #ForFreedom (développée par Enfin Libr.es) permettant à chacun de choisir la forme de son soutien : simple hashtag, relais sur son réseau social de prédilection, participation à un Thunderclap (tous les messages Facebook ou Twitter offerts par les internautes partent en même temps) ou engagement comme cyberdéfenseur (mise à la disposition de la FIDH de son engagement personnel pour plusieurs campagnes). Chaque « don numérique en nature » ainsi offert par un internaute permet d’amplifier la campagne et d’interpeller sur leurs comptes Twitter les décideurs présentés sur la plateforme (Barak Obama, François Hollande, Catherine Ashton, Vladimir Poutine…).
La campagne proposera une succession de temps forts présentant la situation de chacun des 16 défenseurs membres du mouvement de la FIDH actuellement emprisonnés. Ils seront relayés par les organisations membres de la FIDH, leurs réseaux nationaux, les médias et réseaux sociaux, ainsi que par les défenseurs en prison eux-mêmes (les plus connus twittant depuis leur prison pour les moins connus). Les campagnes au secours des défenseurs, dont les portraits et histoires sont présentés sur #ForFreedom, seront mises en avant selon l’actualité et en soutien des actions de la FIDH.
L’objectif de cette campagne permanente est ainsi de s’appuyer sur chaque campagne pour un défenseur des droits humains en prison pour accroître l’ampleur de la suivante, en constituant progressivement une réserve de cyberdéfenseurs mobilisables à tout moment, ce qui accroîtra la capacité d’action de la FIDH.
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