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À l’heure de la mobilisation internationale pour les Philippines, le « clictivisme » révèle à nouveau son potentiel, notamment sur Twitter. Si ce réseau peut paraître contraignant au premier abord, avec un format court et des messages éphémères, c’est en fait un outil très efficace pour rassembler les individus autour d’un sujet commun, à un moment précis. Chaque semaine, nous vous présentons une des bonnes pratiques à adopter pour les ONG.
Malgré sa popularité grandissante, Twitter reste un outil confidentiel. D’après une récente étude, 5% des Français de plus de 15 ans possèdent un compte Twitter actif, soit 2,3 millions de personnes. Et parmi eux, seuls 19% comptent plus de 50 followers.
Source : Aura Mundi
Au vu de cette fréquentation relative, les ONG ont-elles un intérêt à être présentes sur Twitter ?
La réponse est oui. Les Twittos actifs constituent une cible certes restreinte, mais privilégiée et réceptive.
Toujours selon l’étude, 52% des Twittos actifs s’intéressent à l’actualité et aux sujets de société, et 23% à l’actualité de leur secteur professionnel. Près d’un interviewé sur deux (45%) estime que Twitter est devenu un média indispensable ou nécessaire au quotidien. La même proportion (44%) reconnaît également que cet outil a changé la relation qu’il entretenait avec les médias. Twitter est devenu une source d’information à part entière, sur l’actualité en général (58%) ou sur un sujet particulier (48%).
Twitter est un réseau engagé, car le «clictivisme» concerne aussi Twitter, notamment grâce aux hashtags et à la viralité des retweets.
Enfin, Twitter est un réseau influent, comptant de nombreux acteurs et observateurs du monde des médias et de la politique. Twitter est le seul réseau où l’on peut prendre à parti une personnalité publique, construire son réseau de façon presque organique, ou espérer des retombées médiatiques grâce à une phrase de 140 caractères…
Alors, comment tirer parti de Twitter en tant qu’ONG ?
1. Être identifiable (et crédible)
Une présentation claire, des objectifs définis (mobilisation, information…), une certification Twitter, des comptes segmentés… Tous ces paramètres font la crédibilité d’une ONG sur Twitter.
Le nombre de followers donne une bonne indication de la pertinence et de la légitimité d’un compte Twitter. C’est un travail de long terme, qui se construit grâce à une présence régulière et des interactions. N’hésitez pas à répondre, à remercier ou à aiguiller, et de préférence le jour même, pour un traitement personnalisé. Il est primordial d’être transparent, et de ne pas négliger la puissance du viral ! D’après l’enquête 2013, 35% estiment que le dialogue sur les réseaux sociaux est un levier de confiance à l’égard des associations.
Exemple : Amnesty International bénéficie d’une grande crédibilité sur Twitter grâce à une bio claire et identifiable, mais surtout grâce à ses presque 200 000 followers sur son compte principal !
Il a également segmenté ses comptes en fonction des pays (France, Algérie, Russie…) et des grands sujets (presse, LGBTQI…). Les abonnés ont donc une information ciblée et qualitative, ce qui déclenche une viralité plus importante.
La suite la semaine prochaine !
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