Une trentaine de fundraisers assistaient, jeudi 25 avril, à la présentation – par Serge Lafaye (Délégué général), Isabelle Hoareau (responsable des campagnes d’information et communication) et Catherine Ricatte (responsable de la collecte) – de la nouvelle organisation qui a permis à la Fédération Française de Cardiologie de faire converger les effets de la collecte et de la communication, dopant ainsi les appels de fonds de fin 2012.
Il est vrai que la concurrence croissante des « parts de voix médiatiques » sur la place publique, surtout en fin d’année, la prime accordée par les donateurs aux marques qu’ils connaissent et qui leur sont lisibles, et l’entrée massive des seniors sur la scène digitale (ils y sont, depuis l’automne 2012, plus nombreux que les moins de 50 ans), obligent les frères ennemis de la communication associative à se reparler, et plus si affinités… ou pas !
Les recettes ?
– un management qui fasse sa priorité de ce décloisonnement et de cette considération collective
– une gouvernance qui comprenne et soutienne ces nouveaux enjeux et tienne bon deux ou trois ans
– une mentalité « open-source » entre services : ouvrir et partager les docs, les résultats et même les budgets quand, de bonne foi, on convient que tel poste justifie plus un investissement qu’un autre
– trois à quatre réunions de revue générale de la stratégie avec tous les acteurs, y compris les agences
– des agences, de fundraising d’une part et de communication de l’autre, prêtes à admettre leurs limites 😉
Au vu des soupirs, des hochements de tête et des questions qui parcouraient l’assistance, on sentait à quel point ces principes de bon sens sont encore loin d’être des acquis dans nombre de nos organisations.
Mais la multiplication des associations et fondations où on nous demande de participer à des processus de ce genre, les résultats désormais mesurables grâce aux analytics et à la mise en place de plus en plus fréquente d’indicateurs de performances (« KPI »), l’existence même de ce petit-déjeuner et de l’atelier que j’anime en tandem avec Anne Avril, dircom de l’Unicef, au prochain séminaire de l’AFF semblent prouver que la communication commence à être considérée comme un centre de profit.