Top 100 ONG du Global Journal : la hiérarchie française bouleversée

Le classement des 100 premières ONG mondiales parmi 450 examinées, à partir des critères d’impact, d’innovation et de « durabilité » (ou « soutenabilité », en anglais : sustainability), remet quelque peu en cause nos idées reçues, ici, en France. Préfigure-t-il, comme cela s’est vu dans d’autres secteurs économiques et sociaux, les évolutions, rapprochements et émergences des prochaines années ?

1ère surprise : les ONG digital natives sont désormais en tête. The Wikimedia Foundation (Wikipedia) en premier ! mais aussi Ushaidi (n°10) et Creative Commons (n°77).

2ème constat : des ONG qui sont des géantes au niveau mondial sont de petites ou moyennes associations en France : Oxfam (n°3), Care (n°7), Human Rights Watch (n°14), Transparency International (n°16), Amnesty (n°19), WWF (n°23), Plan (n°35), Action Aid (n°45), Ashoka (n°57).

3ème point : peu d’ONG françaises, et pas obligatoirement celles que les donateurs et sympathisants français auraient spontanément citées. A part Médecins Sans Frontières (n°8), Handicap International (n°13) et Action Contre la Faim (n°20), on ne trouve par exemple ni Caritas, ni la Croix-Rouge (qui, il est vrai, ne se considère pas comme une ONG), ni Médecins du Monde. Mais on trouve Reporters Sans Frontières (n°61) et la FIDH (Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme, n°70), associations dont les Français ignorent combien elles font pour le rayonnement de leur pays.