« Tout le monde me parle de Facebook, que dois-je faire » ? / « Entre Youtube, Pinterest et Instagram, je suis complètement perdu! » / « Est ce que ça sert vraiment ces trucs là ? »
Les réseaux sociaux sont devenus des outils privilégiés pour communiquer et se mobiliser sur le web. Pour réussir sereinement cette « migration 2.0 » , LIMITE vous prodigue quelques conseils*.
Faut-il « aller sur les réseaux sociaux » ? C’est la première question à se poser.
Il est tout à fait possible que la réponse soit non. Parce que vous n’avez pas les compétences disponibles en interne. Parce que vos publics n’utilisent pas ces outils. Parce que ce n’est pas pertinent : pour convoquer à un événement exceptionnel, on préférera un e-mailing ou une relance téléphonique, à une publication sur la page Facebook, vue par seulement 17% des fans.
Cette précision faite, les réseaux sociaux restent des outils privilégiés de communication et de mobilisation pour une association. Ils sont souples, tolèrent différents niveaux d’informalité, permettent de toucher un public large, et proposent pour la plupart des services gratuits.
Comment fait-on pour se lancer sur les réseaux sociaux ? On réfléchit, on se lance, on ajuste.
On réfléchit
« On arrête tout, on réfléchit, et c’est pas triste ! ». Tel était le sous-titre de l’an 01, bédé utopique écrite par Gébé. On pourrait prodiguer le même conseil pour la stratégie réseaux sociaux des associations.
L’écueil le plus courant pour une structure qui s’initie aux réseaux sociaux est de vouloir « aller partout » pour « tout faire ». Rien de pire, surtout pour une petite structure. Vous n’aurez probablement pas le temps d’utiliser chaque réseau singulièrement. Au mieux, les contenus feront doublon, au pire vous laisserez des comptes morts, qui terniront l’image de votre association auprès de l’internaute pressé.
Mieux vaut se demander ce que l’on cherche à faire car le choix du réseau social dépend de l’objectif que l’on vise. Dénoncer ? Pourquoi ne pas lancer une pétition en ligne. Mobiliser sur une manifestation ? Un événement Facebook peut être un moyen. Echanger durablement avec sa communauté ? La page Facebook sera sans doute plus adaptée. Lever des fonds sur un projet ? Il existe de multiples plateformes de crowdfunding. Faire de la veille ? Intéressez-vous à Twitter…
On se lance
Cette phase de réflexion ne doit pas vous empêcher de vous lancer, et faire vos armes par vous même car finalement, les réseaux sociaux c’est assez simple !
Au départ, il faut commencer petit, à sa mesure. Pourquoi ne pas créer un compte twitter et suivre quelques acteurs clés de votre secteur, sans nécessairement prendre la parole dans un premier temps ? Ou créer une page Facebook et y inviter les membres de votre réseau ? Nul doute que beaucoup répondront à l’appel, et vous pousseront à produire du contenu.
Car se lancer sur le web c’est s’ouvrir à la discussion. Il ne faut pas en avoir peur. Au contraire, c’est une opportunité incroyable : pour élargir son réseau de contacts, pour se faire épauler par des bénévoles (il y a surement des gens de votre entourage qui maîtrisent ces outils), pour s’ouvrir à des conseils, etc. D’autant que l’erreur est tolérée sur le web… pour peu qu’on sache la corriger.
On ajuste
C’est le principal avantage d’internet : on peut observer en temps réel (ou presque) les réactions du public. « Fail fast, learn fast, fix fast » [« Rater rapidement, apprendre rapidement, réparer rapidement »], LIMITE s’est appropriée cette devise de Kevin Roberts.
Certes, l’adage n’est pas nouveau. Mais il prend ici un sens nouveau. En créant une page Facebook par exemple, vous pourrez voir très rapidement les contenus qui plaisent, et ceux qui plaisent moins. Par la tonalité des commentaires, mais aussi par des indicateurs chiffrés : nombre de personnes qui aiment, nombre de personnes qui partagent le contenu, etc. Libre à vous ensuite d’adapter les informations pour coller au plus près des attentes de vos fans.
En résumé ? Prendre le temps de la réflexion (mais pas trop non plus), faire le grand saut, et rester à l’écoute de vos publics. Et si vous hésitez encore, dîtes-vous que c’est très bon pour le référencement !
* Ces conseils sont tirés d’une présentation aux journées Paris Citoyens (pdf), devant un public de petites associations et intitulée « monter une opération via les réseaux sociaux ».