Le « Cometh », Comité d’éthique de l’agence, s’est réuni mardi dernier lors d’une séance publique. L’occasion de montrer comment fonctionne et ce qu’a permis cet « ovni pensant » qui s’est construit depuis trois ans en interaction avec l’agence et lui a énormément apporté. Un grand merci à tous ceux qui sont venus y participer… malgré la pluie 😉
Le Cometh est un groupe de 9 personnalités indépendantes et de tous horizons, qui se réunit pour aider l’agence à réfléchir aux questions éthiques qui peuvent se poser à elle. Il ne s’agit pas d’un organe de contrôle mais d’une entité sur laquelle nous nous appuyons pour prendre du recul lorsque « les choses ne vont pas de soi ».
Derrière cette phrase qui peut paraître floue, il s’agit pour nous de réfléchir à notre métier de communicant spécialisé sur les thématiques d’intérêt général et engagé dans la communication responsable. Une sorte de réflexe, partagé dans l’agence, pour mieux allier le « devoir de légèreté » du communicant, nécessaire pour rendre les sujets lourds qu’elle traite et qui touchent à l’humain, compréhensibles et attractifs. C’est l’une des ambitions fondatrices de l’agence : faire avancer les causes.
[LT] SB : « Le #cometh pose la question de la frontière entre stratégie et responsabilité dans une entreprise »
— Agence LIMITE (@agencelimite) Octobre 9, 2012
Après une courte introduction de Serge Bizouerne, président de Domplus dont le comité d’éthique a inspiré l’agence, les deux co-présidents du Cometh, Alain Mergier et Claude Sardais, ont retracé l’historique du travail avec LIMITE.
[LT] AM : « Le #cometh ne fait pas de recommandations mais crée de l’incertitude pour favoriser une discussion »
— Agence LIMITE (@agencelimite) Octobre 9, 2012
Nous avons poursuivi avec la présentation de trois exemples qui montrent, chacun à leur manière, comment le Cometh a nourri des prises de décisions stratégiques ainsi que guidé des projets pour nos clients. Ce fut notamment le cas pour la Fédération Française de Cardiologie et le module J’aime Mon Coeur que présentait Miguel de Oliveira :
[LT] MO : « Ethique, ce choix a aussi été efficace car la transparence de la démarche incite les utilisateurs à laisser leur mail » #cometh
— Agence LIMITE (@agencelimite) Octobre 9, 2012
La dernière partie de la matinée était dédiée à une réflexion ouverte, sur le modèle des palabres qui nous permettent en interne de débattre collectivement sur des sujets d’éthique. Mardi, la thématique, fruit d’un travail entre les équipes et le Cometh, était ainsi la suivante :
« La responsable légèreté du communicant : servir les causes en se servant des nouveaux usages digitaux ? »
Co-présenté par des membres du Cometh et des membres de l’équipe, ce sujet a ensuite été ouvert aux remarques et questions de la salle. Plus que des affirmations, la discussion a apporté de nouvelles pistes de questionnement sur le digital, avec l’intervention de Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH, qui a apporté son éclairage sur le rôle des réseaux sociaux lors des printemps arabes. Prenant l’exemple de Facebook en Tunisie, elle a expliqué qu’il s’agissait d’un « formidable outil d’expression mais aussi un formidable outil de contrôle et de répression ». Comme quoi un outil technique n’est pas bon ou mauvais : s’il change indéniablement les cadres, il est toujours fonction de l’usage qui en est fait, et celui-ci dépend des acteurs qui l’utilise.
C’est d’ailleurs sur cette notion d’acteurs qu’a souhaité conclure Patrice Duchemin, en montrant que le principal impact des technologies digitales était justement l’avènement d’un nouveau type d’opérateurs de la communication qui doivent accepter de « lâcher prise » et ne pas tout maîtriser d’un bout à l’autre :
[LT] Patrice Duchemin « Il faut accepter aujourd’hui de perdre le contrôle sur une partie des opérations de communication » #cometh
— Agence LIMITE (@agencelimite) Octobre 9, 2012
LIMITE remercie chaleureusement tous les membres de son Cometh :
Serge Bizouerne (président de Domplus)
Alain Mergier (sociologue) et Claude Sardais (Inspecteur général des Finances, ancien co-dirigeant de la CFDT)
Patrice Duchemin (Sociologue de la consommation et chroniqueur pour Influencia)
Samuel Bollendorff (photographe, fondateur de l’Oeil public)
Jean-Baptiste Legrand (cinéaste, cofondateur des Enfants de Don Quichotte)
Laetitia Van Eeckhout (journaliste au Monde)
Charles Simon (avocat au Barreau de Paris)
Marie-Christine Chambe (administratrice de la Mutualité Sociale Agricole)
Souhayr Belhassen (présidente de la Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme)
Antoine Bernard (Directeur Général de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme)
Ainsi que l’ensemble des participants ! Et pour les absents, nous mettrons en ligne d’ici peu une vidéo qui résumera la matinée…
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