Le week-end des 20 & 21 octobre, s’est déroulée à la Sorbonne et au Lycée Louis-le-Grand la Cité de la Réussite 2012. Alain Mergier, co-président avec Claude Sardais du Com’eth (Comité d’éthique) de LIMITE, y a tenu des propos qui font écho aux échanges de la séance publique de notre Com’eth du 9 octobre à la mairie du 2e arrondissement de Paris.
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Des propos très inspirants pour tout annonceur ou agence qui se pose la question de l’impact de ses messages et de ses campagnes sur la société.
A propos de la grande enquête de la Fondation de France sur la solitude, Alain Mergier souligne que le sentiment de solitude, c’est penser qu’on ne compte pour personne ; donc qu’on ne vaut rien. A partir de là, on éprouve une incapacité à vivre normalement et se retrouver sur la pente de l’exclusion professionnelle, sociale, affective…
Ce que nous pouvons tirer de ce raisonnement dans nos pratiques de communicants, c’est que les marques, associatives ou marchandes, qui parviennent à proposer à leurs publics des idées et des actions partagées qui donnent à chacun le sentiment d’agir sur le monde et sur la société, de se sentir ainsi utile, sont celles qui gagnent la valeur la plus durable. Par exemple, parmi nos clients, SNCF, qui lance actuellement avec sa Fondation son très ambitieux projet de mécénat de compétences, ou CCFD-Terre Solidaire qui nous a confié la mobilisation des internautes autour de sa campagne « Il n’y a pas de petites réussites ».
Alain Mergier souligne également, chez les 15-25 ans, le basculement de la confiance dans les institutions (… sauf pour les associations, avec lesquelles nous aidons souvent les entreprises qui veulent s’engager sur les sujets sociétaux à développer des stratégies relationnelles) au profit de la confiance inter-personnelle.
Ce n’est pas seulement pour cette génération que le socle de confiance est désormais horizontal, « de pair à pair ». Cette nouvelle éthique relationnelle est fondée sur la réciprocité : « Je te respecte, tu me respectes ». En conséquence, les structures verticales (entreprises, organisations, institutions) doivent complètement repenser les liens avec leurs publics. Cette attention accrue à la façon dont sont gérées les relations dans le plus grand respect des personnes en tant que telles n’est pas sans rappeler l’homme multidimensionnel de la « Copie Stratégie Responsable »…
Nos modèles de campagne (comme celle, très participative, que vient de nous confier pour décembre la Fédération des Caisses d’Epargne sur le thème de la valeur humaine, ou la stratégie que nous aidons Domplus à développer autour du concept « Priorité à la Personne ») s’attachent de plus en plus à prendre en compte ce besoin de se sentir absolument utile à l’autre et réciproquement. Tout en faisant attention au fait, comme le souligne Alain Mergier, que « la réciprocité n’est pas la solidarité ».
Seul point sur lequel nous ne nous sentons pas tout à fait en phase avec notre cher co-président du Com’eth : lorsqu’il déclare que « en France, hélas, ce qu’on partage le plus, c’est un pessimisme quant à l’avenir ; on partage la menace » ! Chez LIMITE, parce que nous avons la chance de communiquer sur des sujets qui donnent de l’espoir, nous constatons plutôt chaque jour que les Français sont aussi prêts à partager beaucoup de choses positives, du moment qu’on s’adresse à leur intelligence critique 🙂
Vidéo très inspirante, en effet. Cela pourrait être un bon prisme d’analyse de nos campagnes et stratégies de com : est-ce qu’elle crée du lien, est-ce qu’elle rassemble au lieu d’isoler les individus ? Est-ce que mes publics se sentent valorisés ?
On parle ici d’externalités. Pas productif, pas quantifiable ? Peut-être, mais c’est peut-être aussi comme cela qu’une marque peut construire son socle de confiance et d’agrément.
Merci pour cet article, et bonne semaine à Limite !