« Internet n’est pas rentable en fundraising, car les donateurs sont des seniors et les seniors pratiquent peu Internet »
Au nom de ce syllogisme, nombre d’associations investissent moins de 1% de leur budget de développement dans la communication et la collecte en ligne, alors que celle-ci représentait fin 2010 déjà entre 3 et 7% de la collecte et que plusieurs grandes organisations françaises vont tourner cette année autour de 10M€ de bénéfice net sur leur e-fundraising. Le patron de l’une de ces dernières à qui je faisais part de cet aveuglement me répondait : « tant mieux, je dis d’ailleurs moi aussi que la collecte en ligne ne marche pas, comme ça je taille des parts de marché pendant qu’il n’y a pas encore grand monde ».
Les derniers chiffres de Médiamétrie publiés par Challenges.fr montrent qu’au cours des douze derniers mois, le nombre des internautes âgés de plus de 65 ans a progressé de près de 40%. « Du jamais vu. Ils sont 3,62 millions, c’est-à-dire près d’un million de plus qu’en 2010. Les plus de 65 ans représentent désormais 9,2% du nombre total des internautes, c’est-à-dire quasiment la moitié de leur poids dans la population française… et trois (internautes) sur dix ont plus de 50 ans.
Si l’on prend en compte la tranche des 50-65 ans, les « silver-surfers » représentent désormais 30,4% du total des Français se connectant au web. On n’est donc plus très loin d’une proportion conforme au poids des plus de 50 ans dans la population française (42,7%) »
Alors… peut-être que le nouveau syllogisme c’est que plus les seniors deviennent internautes, plus le fundraising devient @ ?
Laurent Terrisse