Souhayr Belhassen, la présidente de la FIDH, mouvement mondial des Droits de l’Homme fédérant 164 ligues et organisations de défenseurs des DH à travers le monde, a reçu le prix Takreem de la femme arabe 2011, pour avoir contribué au rayonnement positif du monde arabe. Tunisienne, et donc très impliquée dans la révolution de son pays, elle a dédié son prix « aux hommes et aux femmes qui ont fait la révolution tunisienne ».
Nous sommes d’autant plus émus et heureux pour Souhayr, qui participe au Comité d’éthique de notre agence, qu’il y a quelques mois à peine, nous connaissions à ses côtés et à ceux de la FIDH que nous accompagnons en communication depuis plus de 12 ans, la difficulté de lutter contre l’indifférence, voire le cynisme ambiant, à l’encontre des violations des Droits humains. Particulièrement à propos de la Tunisie, sur laquelle nous avions mené plusieurs actions de communication en 2003, 2005 et 2009 pour soutenir des missions et dénoncer l’un des pires régimes de la région; et particulièrement à propos des droits des femmes, combat sur lequel sans relâche, Souhayr mobilisait autour d’elle, ce qui lui avait valu d’être exclue de son pays pendant 5 ans.
Retrouvez sa biographie sur cette page du blog. Quand on sait qu’à l’Académie française, seules 7 femmes (sur les 700 membres au total) ont été élues, il est important de souligner ce prix de la femme arabe de l’année, qui rappelle que ce sont aussi souvent les femmes qui donnent naissance à la démocratie.