C’est toujours le même problème : les règles et les contraintes doivent elles être définies, appliquées et contrôlées par les professionnels d’un secteur d’activité, ou bien faut il intégrer dans ce processus l’Etat, des autorités administratives indépendantes, des représentants des utilisateurs ? A l’Agence notre position est bien connue sur le sujet de la publicité « offline » : nous pensons que pour éviter le greenwashing et contribuer à défendre la publicité qui a une très mauvaise image, à raison, chez nos concitoyens : il faut que les consommateurs, les associations et les ONG participent aux décisions de régulation et à l’établissement de règles et qu’on sorte du « petits meurtres entre amis ». Et bien sur Internet c’est le même topo : l’UDA vient d’annoncer triomphalement la signature d’une charte de bonnes pratiques symboliques, non contraignantes et assez attendues. Avec les autres signataires (régies, éditeurs en ligne, moteurs de recherche ou opérateurs de téléphonie mobile réunis au sein de l’Union française du marketing direct), il ne s’agit donc surtout pas d’engagements fermes ou juridiquement opposables, et encore moins de parler du coeur du problème : le rapprochement de données à caractère personnel avec l’adresse IP de l’internaute et des cookies traceurs. Les internautes pourront accéder aux informations (c’est le minimum, qui le fera vraiment ?), l’anonymisation des données n’est qu’un « encouragement » pour les annonceurs qui prétendent que « à défaut de son accord », l’internaute ne devrait pas voir « rapprochées » ses données personnelles de ses données comportementales (comme les sites consultés), pour la constitution éventuelle de fichiers à des fins de publicité personnalisée. Le conditionnel dans la formulation est très intéressant car personne ne le saura et surtout personne ne pourra s’y opposer. Et les données seront au maximum conservées 60 jours (sic) mais là encore comment le vérifier ? Alors que le Forum des Droits de l’Internet a livré ces recommandations, la CNIL également l’a fait et permet aux internautes de déposer plainte mais de leur côté heureusement, les internautes s’organisent et certains services permettent soit de détruire les cookies (association de 35 régies américaines), surfer en les évitant (liste ici) ou même de les échanger avec d’autres internautes pour « brouiller les pistes ». Et si pour vous les cookies ce sont des gâteaux avec des pépites de chocolat, voilà la définition Wikipédia !
Et quand l’arrêt de cette énorme pollution due aux fenêtres surgissantes et aux spams continuels liés aux sites visités, il s’agit là d’une agression massive et harcelante.
Et cerise sur le gâreau, quelques infos complémentaires
http://www.mouvementautonome.com/article-web-seme-goebbels-cueille–38765333.html