Le journal La Croix rendait public ce matin les résultats de la « 2ème vague du baromètre Limelight – Limite de la vision des Présidents d’associations, de fondations et d’ONG sur les grands enjeux économiques, sociaux, environnementaux », à paraître dans l’édition papier de demain.
Médias et instituts d’études interrogent régulièrement les dirigeants de grandes entreprises sur leur vision et leurs solutions en matière de sujets de société. Curieusement, alors que les associations, fondations et ONG ont un poids et une légitimité considérables sur ces problèmes, il est rare que l’on recueille l’opinion de leurs dirigeants. Certes, des instances telles que l’UNIOPSS ou le CNVA représentent le monde associatif, mais en y réunissant des centaines de milliers d’acteurs de tailles et de vocations très diverses. Comme dans le monde de l’entreprise, une quarantaine de grandes organisations associatives, « pesant » quelquefois plusieurs dizaines, voire centaines de millions d’euros de « chiffre d’affaires » et « employant » des milliers voire des dizaines de milliers de permanents et de bénévoles, occupent une place prépondérante sur la scène publique, tant en termes de capacité d’actions que de poids dans l’opinion.
Depuis plusieurs années, l’institut d’étude Limelight publie le « Baromètre de la vision des dirigeants des grandes entreprises du CAC40 ». En 2009, sur une idée de l’Agence Limite et avec le soutien de la Mutuelle Saint-Christophe, Limelight et Limite ont soumis les dirigeants des grandes ONG françaises à la même méthodologie qualitative pour identifier leurs perceptions et leurs attentes sur les grands enjeux actuels.
Dans un contexte international et social mouvant, la vague 2010 de ce baromètre confirme plusieurs tendances fortes de l’étude 2009, notamment en ce qui concerne les comparaisons entre « patrons » des entreprises du CAC40 et présidents des 40 principales associations. La différence majeure entre ces deux catégories de « patrons » résidant dans la capacité à être en prise avec la vie réelle, que les dirigeants de grandes entreprises se reconnaissent faible, alors que les dirigeants associatifs sont en forte capillarité avec les difficultés de la vie quotidienne, en France et dans le monde.
Il met aussi en évidence plusieurs évolutions significatives de la vision de ces grands acteurs et les résume dans une série d’indices, dont le plus révélateur est l’indice de confiance annuel, qui continue de s’affaisser fortement, en particulier en ce qui concerne le contexte économique. La majorité d’entre eux sont convaincus (et même « résignés ») que la crise économique va se poursuivre et s’aggraver, ce qui a pour leur organisation la double conséquence d’augmenter les demandes vis-à-vis de leur organisation et de provoquer l’effondrement des subventions publiques au tiers-secteur, même si la confiance des dirigeants associatifs reste forte sur la capacité de leur organisation à poursuivre leur action.
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> Retrouvez les résultats de la première vague (2009) du baromètre Limelight – Limite