Le Monde daté d’aujourd’hui fait sa Une sur « Le coût des dépenses de santé en forte hausse ». Dans l’article, l’enquête avec LH2, pour laquelle LIMITE a accompagné CISS dans la conception et l’orchestration de sa campagne on et off line, est citée au côté d’autres études et prises de parole (Jalma, Générale de santé…) autour de la discussion du projet de loi de financement de la Sécurité sociale au Parlement.
Il y a là une piste stratégique à méditer pour les marques qui veulent porter leur cause sur le devant de la scène médiatique, notamment lorsqu’elles veulent toucher les publics influents.
Dans un déjeuner que quelques dirigeants de communication associatifs avaient hier avec des responsables de ce même grand quotidien du soir, celui de la rédaction annonçait que la tendance allait de moins en moins être de traiter exhaustivement tous les sujets dans le journal papier, qui avait déjà commencé à être beaucoup plus analytique et discriminant, et développer non plus 4 ou 5, mais 2 ou 3 articles par page sur, par rubrique, « le fait que nous considérons le plus important des dernières 24h, voire de la semaine ». L’information en flux étant, quant à elle, de plus en plus développée et de mieux en mieux organisée et hiérarchisée sur lemonde.fr (qui compte 5,5 millions de visiteurs uniques par mois et 1 million de connections par jour selon un autre responsable du Monde qui était présent), et les services pour les smartphones (1 million de personnes ont téléchargé l’application Le Monde sur leur iPhone).
Une tendance qui confirme que, pour déclencher un sujet, il va de plus en plus être judicieux de rechercher des alliances « tactiques » avec d’autres annonceurs sur ce même sujet, même s’ils sont concurrents, afin d’orchestrer des prises de paroles concomitantes qui « créent une actualité ».
Deux conséquences :
1) Les associations, fondations et ONG, qui commencent à être mieux considérées par les élites (la population générale ayant depuis longtemps compris leur importance), les acteurs de l’économie sociale et militante, qui sont de moins en moins frileux pour professionnaliser leur com, et les marques marchandes lorsqu’elles s’engagent – vraiment – sur des sujets d’intérêt général et recherchent donc une reconnaissance publique de cet engagement, vont de plus en plus avoir intérêt à monter des campagnes coordonnées (y compris à un niveau transnational, qui est de plus en plus pertinent sur les grands sujets et peut en plus bénéficier de subventions européennes) pour faire progresser la mobilisation des publics actifs sur leur cause au sein du grand public, en contrepoint d’autres campagnes destinées à éclairer leur positionnement spécifique (vision, valeurs, action, efficacité) sur cette cause ;
2) Ce positionnement spécifique de chaque marque engagée sur sa cause va de plus en plus dépendre de l’articulation entre ces grandes prises de paroles (collectives ou de la marque) et la relation gérée en flux continu par les médias électroniques.