Qui dit sortie de crise, implique retour de la confiance. Mais de quelle confiance ? Je pense que la confiance va sortir de la crise différente. Aux philosophes et romanciers de nous décrire cette nouvelle nature de la confiance.
Mais, pour nous qui sommes aux premières loges de l’opinion, dans le « quart d’heure d’avance » de la communication, le changement de paradigme de cette confiance aveugle que nos clients ont la chance que le public leur confie lorsqu’ils ne l’ont pas trahie et que nous savons nous faire les relais fidèles de cette promesse tenue, ce changement est déjà palpable.
Quand on travaille sur internet, comme chez Limite, cette « palpation du changement de la nature de la confiance » est, je dirais presque, le cœur de notre conseil, de nos créations, de notre motivation. Quand, qui plus est, cette approche « web-orientée » se conjugue avec l’objectif d’une communication éthique qui s’efforce d’amener l’annonceur le plus loin possible pour obtenir effets court et long termes, elle se devient plus lisible.
C’est ce que nous essayons de cerner, très concrètement, très opérationnellement, dans ces quelques prochains billets, sur les enjeux :
– pour la collecte de fonds
– de la com corporate
– sur les labels éthiques et la conso
– pour la pub
Pour ceux qui n’ont jamais assisté à une « Conversation Essentielle » (www.conversationsessentielles.org site réalisé par le réseau Trilogicom d’ailleurs), ne manquez pas celle du 30 septembre aux Bernardins, dont le sujet est « Que la confiance règne ! ».
Une confiance qui, au cœur de la délégation que les donateurs accordent aux associations, fondations et ong quand ils leur délèguent, par charité ou par soucis de soi, le soin d’agir sur les injustices du Monde, est restée, tout au long de cette année de crise mondialisée, solide.
Mais une confiance donnée a priori, voire à l’aveugle, quand on sait le peu que les donateurs connaissent de leurs associations préférées (qui n’est, au fond, pas différent de la situation des marques classiques). Donc une confiance fragile, qui ne sera pas de nature à distinguer les bons des mauvais élèves en cas de sur-médiatisation négative. Une confiance à la merci d’un mauvais rapport de la Cour des Comptes qui viendrait réveiller le souvenir de Crozemarie, ou d’interprétations malveillantes des effets de la crise financière sur les placements des institutions, même si ceux-ci ont été gérés « en bon père de famille », à un moment où paraissent dans les médias des « ballons d’essais » à propos de l’opportunité de supprimer certaines niches fiscales dans la Loi de Finance de cet automne, dont, pourquoi pas, certaines déductions sur les dons…
Face à ces risques, plus que jamais il nous semble que les associations et fondations qui font appel à la générosité du public doivent être prêtes, chacune et collectivement à rappeler l’efficacité de leur action, à donner accès à leur gouvernance et à se distinguer des organisations déviantes, que ce soit par des dispositifs préventifs de relations publiques, une présence active – et interactive – sur leurs univers web, et, si nécessaire, par des prises de parole publicitaires de nature à assurer que leurs messages soient clairement entendus dans la cacophonie prévisible.
Le pire n’est jamais certain, mais, en cas de crises, mieux vaudra s’être préparés.
(à suivre : enjeux pour la confiance corporate)