Au travers des rapports DD 2007 des entreprises du CAC 40, Novethic a tenté d’étudier comment sont intégrés les salariés dans les stratégie RSE. Car effectivement, la RSE ne doit pas procéder d’une logique d’émetteur et ne devrait théoriquement pas être initiée, pilotée et déployée uniquement à partir de la direction (approche top down).
Les collaborateurs ne sont pas présentés comme des interlocuteurs stratégiques dans les politiques RSE des acteurs du CAC40, les réseaux de correspondants sont limités, l’association des parties prenantes internes peut développées et dans la forme les rapports DD laissent peu de place à l’expression des salariés. Le classement établi par Novethic découpe le CAC40 en 6 catégories selon la place donnée aux salariés : stratégique, centrale, développée, avancée, limitée ou inexistante.
Déployer des stratégies RSE auprès, en direction, contre, avec ou pour les salariés, c’est pas pareil, voyons donc qui fait quoi selon ce rapport :
> au sein des « inexistants », certains ont pourtant énormément communiqué sur leur stratégie DD (Lafarge) ou leur politique sociale (Michelin) > chez les « limités » on trouve les constructeurs auto sans distinction du fait qu’ils aient été une régie publique comme Renault ou un opérateur privé comme PSA, des grands assureurs comme Axa, des banques sous le feu des projecteurs comme la SG, Vivendi, Veolia…
> les actions des « avancés » (Crédit Agricole, Total, Suez, Gaz de France) et des « développés » (Vinci, Sanofi, BNP Paribas, LVMH, EDF) sont jugées encourageantes > la place « centrale » des salariés est patente pour Novethic chez Bouygues, L’Oréal, PPR, Carrefour et France Telecom
> les 2 « meilleurs » étant ST Microelectronics et Danone
La méthodologie quantitative ne s’attachant qu’au déclaratif (les rapports DD), il est difficile de s’en tenir au classement pour donner des bons points « sociaux » mais les disparités qui sont pointées vont certainement amener les entreprises à revoir au minimum leurs briefs « rapport DD » à leurs agences, et pourquoi pas à intégrer plus systématiquement leurs collaborateurs dans leur politique RSE ?