Ce serait un bon bouquin à écrire, un barcamp à faire (on y réfléchit d’ailleurs…) mais pour l’instant pour nous, c’est plutôt une question de fonds dans les stratégies que l’on recommande à nos clients. Alors comme on aime pas raconter n’importe quoi, qu’on est maqué avec personne et qu’on cherche à proposer des choses efficaces et pas à fourguer de l’adresse email : on se renseigne, on capitalise, on simule…
Et donc, régulièrement, on fait le tour des popotes auprès de nos amis qui depuis plusieurs années travaillent dans ce secteur si particulier qu’est l’email et l’emailing. Car c’est un vrai métier particulier, avec ses protocoles, ses technologies, ses contraintes propres, son ergonomie, ses règles, ses bonnes pratiques, etc.
Donc parce que c’est si particulier et parce que de toute façon ne pas faire ce qu’il faut c’est se tirer une balle dans le pied, nous avons ces 2 dernières semaines vu 2 personnes très qualifiées pour avoir des discussions très instructives sur ce qu’il faut faire :
> le premier responsable de la fidélisation email chez un client qui route 10 millions de mails par mois et qui a construit une des plate forme d’emailing les plus stables et les plus performante du marché français (encore merci oliv’)
> l’autre est passé par des brokers en MD papier, des brokers d’adresses mail et responsable commercial « caritatif » de 2 des meilleurs routeurs d’email du pays, voire du monde (n’est ce pas fred ?)
Et bien c’est passionnant… vraiment. Surtout on se sent moins démuni, moins « margoulin » et plus sûr dans ce qu’on recommande de faire comme investissements en emailing avec l’argent des donateurs pour générer des dons.
On y apprend principalement que personne, ou vraiment à quelques exceptions ou campagnes près, ne fait ce qu’il faut vraiment faire et que l’immense majorité des tentatives sont des exemples de ce qu’il ne faut pas faire : pas de stratégie (vrai message et dispositif intégré), des one shots, pas de relance, location tous azimuts de bases souvent « pourries » au lieu de fidéliser et collecter des adresses qualifiées, pas de routage professionnel par manque de connaissance, des emails non délivrés ou générant un fort taux de plainte ce qui est absurde, peu de personnalisation et peu d’utilisation de critères comportementaux ce qui est dommage, intégration dans un processus de fidélisation non spécifique après recrutement…
Ca veut dire que nous avons encore beaucoup de travail devant nous et ça c’est bien.
On en parle quand vous voulez.
mmmh… merci pour ce post rapide.
Effectivement, c’est le genre de questions que je me suis posées il y a une dizaine d’années.
Les réponses existent, tu les cites rapidement dans ce post.
Sans langue de bois pour la suite de mon commentaire, arrêtons de nous cacher derrière l’arbre qui cache la forêt.
Ce qui est intéressant, c’est que le principal frein dans ce que j’ai pu expérimenter avec mes camarades de jeux non-profit c’est essentiellement l’immobilisme côté client, donc côté monde associatif. Pas que le client-partenaire de jeu et néanmoins ami ne sache pas, puisque régulièrement je lui explique le contexte, les expériences, les bonnes et mauvaises pratiques du secteur marchand, les tenants et les aboutissants de la chose, non, cela se place au niveau de la conduite du changement.
Car nos chères tetes blondes et amies parfois ont peur de se jeter à l’eau, rare sont les organisations qui font confiance pour structurer et déployer une réelle stratégie globale de relations ciblées incluant l’e-mailing, et ce en interne dans le coeur des assos, comme en externe en tant que prestataire (expériences persos inside).
Malgré les retours d’expériences marchandes comme non-marchandes, les bonnes pratiques publiées, les one-shot qui ont tout explosé à la surprise générale, ce qui fonctionne encore beaucoup s’appelle « radio-moquette » et de surcroit dans la confiance parfois la plus aveugle. Cette forme de prescription basée sur du vent, sur des critères absurdes voire kafkaïens, voir sans fondements, a belle presse parmi les quelques dizaines de décideurs que j’ai pu rencontrer en off ou pas.
« On m’a dit que l’e-mailing ca marche pas, mais je te fais confiance pour cette fois, alors on va tester un e-mailing pour voir »… Vous connaissez le résultat ? Plouf. Dans l’eau. A toi de jouer.
Pendant ce temps là, quelques-uns s’y sont mis, tranquillement, sans en parler autour d’eux. Pas par défi ou par secret jalousement gardé. Non. Simplement je pense qu’ils n’y ont pas pensé pour faire grandir le secteur. Et pourtant, ils sont souvent cités en exemple, mais c’est un autre débat.